Tout ce que les femmes adultes doivent savoir sur les HPV, les virus sexuellement transmissibles les plus fréquents. Prends les choses en main et protège-toi des HPV, du cancer du col de l’utérus et d’autres maladies liées aux HPV en t’informant.
Les papillomavirus humains (HPV) sont les virus sexuellement transmissibles les plus fréquents. Ils peuvent être transmis par simple contact cutané intime et par les muqueuses de la région génitale.
La plupart des HPV sont inoffensifs, mais certains d’entre eux peuvent entraîner des problèmes de santé, dont le cancer du col de l’utérus.
Les rapports protégés (en adoptant des pratiques de «safer sex») offrent une protection contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles. Toutefois, les HPV sont si contagieux que même la pratique systématique de rapports protégés ne garantit pas une protection complète contre les infections à HPV. En effet, les virus peuvent aussi être transmis par la muqueuse non recouverte par le préservatif ou le Femidom – par exemple lors des préliminaires ou des rapports bucco-génitaux.
Une vaccination contre les HPV peut toutefois permettre d’éviter en grande partie ces infections.
Un vaccin contre les HPV peut te protéger à long terme, toi et tes partenaires, contre les types de
HPV contenus dans le vaccin et prévenir ainsi les maladies liées aux HPV. Même en cas d’infection à
HPV existante, le vaccin peut te protéger contre tous les autres types de virus qu’il couvre. De plus,
un vaccin peut te protéger contre les types à faible risque qui provoquent des verrues génitales.
Bon à savoir:
Même après une vaccination, tu dois faire régulièrement un test PAP/HPV pour le dépistage précoce du cancer du col de l’utérus.
Ton médecin ou ton pharmacien peut t’aider pour toutes les questions relatives à la vaccination. Par ailleurs, la vaccination contre les HPV n’est actuellement pas gratuite pour le groupe d’âge des plus de 26 ans. Une éventuelle prise en charge des coûts nécessite une garantie de prise en charge des coûts par ton assurance maladie et doit être demandée en conséquence par les médecins traitants ou par toi-même. Dans le cas d’une assurance complémentaire, la caisse peut prendre en charge les
coûts en tout ou en partie.
Rien qu’en Suisse, un stade précancéreux du col de l’utérus est diagnostiqué chez 5000 femmes chaque année.
Les HPV sont responsables de presque tous les cas de cancer du col de l’utérus.
Chaque année en Suisse, 250 femmes développent un cancer du col de l’utérus dû aux HPV.
On estime qu’environ 70% des cancers du vagin et 87% de l’anus sont liés aux HPV.
Environ une personne sur dix souffre une fois dans sa vie de verrues génitales dues aux HPV.
Chaque année, plus de 25 000 personnes développent des verrues génitales dues aux HPV.
La plupart du temps, une infection à
HPV passe inaperçue pendant des mois, voire des années. En
effet, les infections à HPV évoluent généralement sans symptômes. Cela augmente le risque d’être
infecté(e) ou de transmettre le virus à ses partenaires.
Dans la plupart des cas, l’infection à HPV guérit d’elle-même au bout de deux ans au plus tard. Si l’infection ne guérit pas et reste dans l’organisme, elle peut provoquer des verrues génitales ou des lésions précancéreuses des mois, voire des années plus tard. Le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent. Chez les femmes, le virus peut aussi provoquer des cancers du vagin, de la vulve, de l’anus et de la bouche et de la gorge.
C’est lorsque ces cancers sont décelés assez tôt que leur traitement donne les meilleurs résultats. Un examen gynécologique préventif de routine avec un frottis PAP ou un test de dépistage des HPV est donc très important.
En Suisse, 250 femmes en moyenne sont atteintes chaque année d’un cancer du col de l’utérus nécessitant un traitement.
Le frottis PAP, également appelé test PAP ou frottis de dépistage du cancer, consiste à prélever des cellules de la muqueuse du col de l’utérus et à les examiner au microscope à la recherche de modifications cellulaires pouvant indiquer la présence de lésions précancéreuses ou d’un cancer. Le test de dépistage des HPV, en revanche, vise à déterminer si le col de l’utérus est infecté par des types de HPV à haut risque susceptibles de provoquer un cancer du col de l’utérus.
Les verrues génitales sont aussi fréquentes chez les hommes que chez les femmes. Elles sont causées par des types de HPV à faible risque, les types de virus HPV6 et HPV11 provoquant le plus souvent de telles verrues dans la zone intime. Les verrues ne sont certes pas dangereuses pour ta santé, mais elles peuvent nuire à ton bien-être, à ta vie amoureuse et à ta relation.
Les verrues génitales sont très répandues: une personne sur dix en est atteinte une fois dans sa vie.
Les verrues génitales se présentent d’abord comme de petites nodosités, souvent en forme de f ramboise. Non traitées, elles peuvent former des excroissances en forme de chou-fleur.
Le moment idéal pour se faire vacciner contre les HPV est entre 11 et 14 ans, ou avant le premier contact intime. L’Office fédéral de la santé publique recommande ensuite la vaccination de rattrapage jusqu’à l’âge de 26 ans. Même après cela, la vaccination contre les HPV reste judicieuse chez les femmes adultes pour réduire le risque de cancer du col de l’utérus.
Même après une infection par un type à haut risque, tel que le HPV 16 ou le HPV 18, la vaccination contre les HPV chez l’adulte peut encore offrir une protection contre tous les autres types de HPV contenus dans le vaccin.
Selon l’OMS, aucun effet indésirable sévère n’a été observé après l’administration de plus de 270 millions de doses de vaccin. Le vaccin contre les HPV est généralement bien toléré. Comme avec la plupart des vaccins, des rougeurs ou gonflements et une légère douleur au site de la piqûre sont fréquents. Des maux de tête, des vertiges, une fatigue ou une température élevée peuvent aussi se produire temporairement. Toutefois, ces effets secondaires disparaissent entièrement en peu de temps.
Il n’existe pas de remède contre les HPV en soi. Seules les séquelles d’une infection persistante à HPV, telles que les verrues génitales (condylomes) ou les lésions précancéreuses et le cancer, peuvent être traitées. La protection préventive contre les HPV est donc d’autant plus importante.
Les hommes et les femmes peuvent être contaminés par les HPV dans la même mesure. L’orientation sexuelle ne joue ici aucun rôle. Les partenaires homosexuels peuvent aussi s’infecter mutuellement.
Les HPV se transmettent facilement et sont donc très répandus. Il est toutefois possible d’éviter une infection à HPV.
La vaccination contre les HPV et des dépistages précoces réguliers du cancer du col de l’utérus offrent la meilleure protection, car seuls ces examens préventifs permettent de détecter assez tôt les lésions précancéreuses du col de l’utérus.
Et cela peut te sauver la vie.